vous accueille !

14 février 2009

Suspension des activités politiques et syndicales

Ce samedi 14 février, les leaders de l’intercentrale syndicale ont rencontré les leaders politiques pour échanger des opinions au sujet de la suspension des activités syndicales et politiques par la junte militaire dirigée par l'autoproclamé président de la république, Moussa Dadis Camara. Pour les représentants syndicaux, la suspension des activités syndicales constitue une violation des règles internationales auxquelles la Guinée a donné son approbation. « C’est d’ailleurs une violation des conventions internationales qui, pour l’intérêt de la paix, veulent que les syndicalistes exercent pleinement leurs activités pour la pacification du paysage socio-politique du pays » a déclaré Dr Ibrahima Fofana, de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG).

Le syndicaliste Fofana a, par ailleurs, rassuré la junte que la grève n’est point synonyme de pagaille : « La grève n’est pas synonyme de pagaille ou de désordre comme on a tendance à le croire en Guinée. Cette suspension des syndicalistes ne sert pas le CNDD. Elle nous pousse par contre à nous mobiliser davantage. Car pour nous, la paix signifie avoir le droit de s’exprimer librement. »

Quant à la Société civile, la crainte d’un retour aux vieilles méthodes de l’ère Conté a été rappelée. Elle a exprimé ses craintes face au risque de violations des droits humains en Guinée. « Je porte le message de la majorité des acteurs de la vie politique et de la société civile guinéenne en disant que nous ne pouvons pas continuer à être traités comme dans les anciens régimes », déclarait sans ambages Hadja Saran Daraba, représentante de la société civile.

La rencontre de ce samedi a enregistré la participation de plusieurs personnalités de la classe politique guinéenne (Ousmane Bah de l’Union pour le renouveau -UPR-, Jean Marie Doré de l’Union pour le progrès de la Guinée -UPG-), de la société civile et du corps syndical guinéen (Hadja Rabitaou Diallo -CNTG-, Yamodou Touré -ONSLG-, Abdoulaye Baldé - UDTG). Le président du Conseil national pour la démocratie et le développement-CNDD- a préféré se fait représenter par le lieutenant-colonel Morciré Camara.

Lire la suite