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19 août 2008

Gouvernement : après des secousses claniques … un remaniement !

S'il y a un fait qui provoque du découragement aujourd'hui chez les guinéens, c'est bien ce laisser-aller qui s’est instauré comme mode de gestion par le régime de Conté. On ne cessera de le répéter, la Guinée s'en va à vau-l'eau. Comme un bateau ivre, elle cherche désespérément un repère depuis que son président Lansana Conté s'est libéré de sa tâche de premier magistrat du pays.
Avec la maladie du président, la présidence de la république est devenue une pétaudière où s'entre-déchirent une chapelle de clans, où se côtoient et se tutoient les prédateurs de tout bord et où les plus grands marabouts du pays s'y retrouvent pour prédire la destinée du régime moribond en place. Aujourd'hui, tout montre que le souci essentiel de ces prédateurs qui rodent autour du pouvoir n'a pour seule motivation que de profiter inlassablement du pouvoir. Sinon, comment comprendre le sacré "culot" que les sieurs Idrissa Thiam et Sam Mamady Soumah, deux anciens collaborateurs du chef de l’État, ont eu en falsifiant un décret présidentiel pour la nomination du second au poste de ministre d'État chargé des affaires présidentielles (un super ministre en quelque sorte). Un poste très stratégique et à la "juteux" parce qu'il permettrait de contrôler les nominations et de faire des fois des substitutions.
L'éviction récente de certains fidèles et proches du président qui se sont crus indéboulonnables, dont le tout puissant Sam Mamady Soumah qui a empêché tout remaniement important depuis 2007; le nouveau gouvernement (36 postes ministériels) jugé budgétivore et pléthorique par l'opinion publique guinéenne qui alourdirait de plus le fardeau de la population qui lutte désespérément pour sa survie; la nomination d'Alpha ibrahima Kéira au poste de ministre secrétaire général à la présidence; la crise économique et sociale qui sapent la population guinéenne; des revendications de corps de fonctionnaires qui se déchaînent au rythme endiablé des crises … sont autant de signes avant-coureurs d'un remaniement ministériel.

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18 août 2008

Le Premier ministre interpellé par Human Rights Watch

Cliquez sur le titre pour lire la lettre
« La Guinée est un État partie à la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Malgré cela, nous ne sommes au courant d’aucun exemple, d’un policier ayant fait l’objet d’une enquête pour des actes de torture, encore moins ayant été sanctionné ou traduit en justice pour mauvais traitements contre des détenus. » a exprimé Corinne Dufka, directrice de projet pour l’Afrique de l’Ouest de l'Ong Human Rights Watch dans une lettre (du 7 août 2008) ouverte adressée au Premier ministre, Ahamed Tidjane Souaré, au sujet de l’inaction persistante de son gouvernement face aux graves atteintes aux droits humains commises en Guinée depuis 2006.
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11 août 2008

Les indéboulonnables collaborateurs du chef de l'État

"Ouf! bon débarras. Ouf! enfin, on peut respirer avec ce limogeage du duo infernal Sam-Thiam"…
Voilà des menues joies suite à la valse de décrets qui a nettoyé l'écurie du palais de la Colombe la semaine dernière. La révocation des deux hommes pour faux et usage de faux et falsification de décret présidentiel a suscité l'optimisme chez la population et les commentateurs en on fait leurs choux gras de l'événement. D'aucuns estiment que cette rétractation du Général n'est qu'un coup d'épée dans l'eau. Il n'y a aucune lueur d'espérance avec la coterie politique tapie dans l’ombre, qui manipule et tire les ficelles derrière un épais rideau de fumée. D'autres soutiennent mordicus que c'est tout de même un début de changement même si d'autres coups de balai dans les rouages de l'administration venaient à point nommé pour contrer l'anarchie.

Le Président Conté pris dans l'engrenage de la maladie …

Depuis quelques années, le président Lansana Conté est en proie à la maladie. Il ne jouit plus de toutes ses facultés mentales à cause des récurrents comas diabétiques qui le consument. Il ne contrôle plus rien et se désengage de plus en plus de la gestion quotidienne du gouvernement. Le prix que paie le pays, aujourd'hui, pour cette situation de fait est très élevé : léthargie du gouvernement, lutte des clans autour du pouvoir, confusion et anarchie institutionnelle au sommet, absence de projet global de société, corruption… Bref, le pays s'enlise. C'est révoltant et humiliant de voir encore le vieillard grabataire se cramponner, de toutes ses forces comme une sangsue, au pouvoir.

… et la pulsion des clans

La pluie de décrets qui s’est abattue sur Conakry début août prouve à suffisance que le Général s'est complètement dégagé de la gestion quotidienne du gouvernement. Les décisions d'État appartiennent d'ores et déjà à ses quatre épouses qui se partagent l'arène avec certains de ses fidèles et proches. Sans ambages, cette rocambolesque histoire de "Sam-Thiam" démontre que certains indéboulonnables collaborateurs du chef de l'État lui sont plus nuisibles que ses adversaires politiques. C'est bien connu, tous ces mouvements de sueurs et d'intrigues autour du pouvoir moribond par des politiques, non des moindres, c'est dans le seul but de protéger leurs intérêts et prendre les rênes de l'État en cas de vacance du pouvoir. Il est temps donc qu'ils arrêtent d’interférer dans les décisions d’État, pour le bonheur de chacun et de tous.

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5 août 2008

Les perpétuelles volte-face du Président Conté

Décidément, la Guinée périclite ! L'anarchie institutionnelle résultant d'une pulsion clanique de jusqu'au-boutistes et d'une carence d'autorité au sommet de l'État illustre cette décrépitude. L'on s'en souvient : le mélodrame du gouvernement mort-né du 4 avril 2006 de l'ancien Premier ministre, Cellou Dalein Diallo, qui a été limogé dans la foulée pour « faute lourde » et qui a échappé la poursuite pour « falsification de documents administratifs, recel, faux et usage de faux. »
Les décrets du 3 et 4 août derniers s'inscrivent dans le même ordre d'idée de falsification et de faute lourde. Le lundi soir, un contre décret limogeant Idrissa Thiam et Sam Mamady Soumah, respectivement directeur du protocole d'Etat pour « faute lourde » et directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale pour « abandon de poste » était lu dans les médias d'État. A l'origine de ce contre décret, la diffusion, la veille (dimanche 3 août) d'un décret (qui serait probablement un faux) portant nomination de Sam Mamady Soumah au poste de ministre d'État chargé des affaires présidentielles. Un poste sans attribution, qui n'existerait pas dans les nouvelles structures gouvernementales. L'issue finale de cet autre round des clans autour du Président Conté donne des inquiétudes aux populations surtout en l'état actuel où la Guinée s'enfonce chaque jour davantage dans la misère.
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4 août 2008

Guinée : la valse des décrets présidentiels

Disons-le sans s'embarrasser de circonlocutions : la Guinée se meurt. La Guinée s'enfonce dans un échec au rythme machiavélique des menées subversives de son indécrottable président. Les habitudes invétérées du régime et l'énergie pulsionnelle clanique qui atomisent l'appareil administratif traduisent l'état de déliquescence du monde politique guinéen. Des décrets pris la veille, s'annulent le lendemain avant même que les commentateurs ne finissent de s'en donner à cœur joie. Le décret limogeant le 1er août dernier, le ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Sam Mamady Soumah et actualisé le surlendemain en est une parfaite illustration. Ce dernier décret nomme Sam Mamady Soumah au poste de ministre d’État chargé des affaires présidentielles. Un poste qui vient s'ajouter aux trente six postes ministériels et secrétariats généraux du gouvernement d'Ahamed Tidjane Souaré jugé déjà pléthorique et obèse. Le seul intérêt de cette valse de décrets, c'est de satisfaire aux desiderata de la famille et des différents clans au sommet de l'État qui se collent et aspirent les maigres ressources du pays au détriment du reste de la population qui lutte désespérément pour sa survie. Alors, à quand la fin de ces décrets et contre décrets du Général ?
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2 août 2008

Les vétérans de la triche

Petits rouleaux de papiers fins glissés dans la coiffure mèche, boulettes de papiers qui traînent dans des rangers, des dessous rembourrés de synthèses, paumes et cuisses gribouillées de formules difficiles à mémoriser, échanges de brouillons, feuilles en plastique transparent dissimulées sous des vestes, téléphones portables, calculatrices à fonctions graphiques, …
Les méthodes de triche aux examens et concours scolaires ont beaucoup évolué ces derniers temps. Avec le développement fulgurant des nouvelles technologies, rien n'arrête les ravages de ce fléau qui fait plus de victimes que le sida parmi les futurs dirigeants du pays. Aujourd'hui, ils se comptent par milliers, des élèves qui passent en classe supérieure sans rédiger eux-mêmes un seul devoir. Et pourtant, il existe des schémas de solutions qui permettent de guérir cette gangrène qui ternit l'image de l'école guinéenne, par exemple, dans chaque salle d'examen, on place un intrus (un vrai faux candidat) qui passera, comme les candidats normaux, les épreuves. Son rôle sera d'observer attentivement et discrètement les faits et gestes des surveillants et des candidats pour en rendre compte. Il jouera en quelque sorte le rôle d'un observateur international lors d'élections présidentielles. Mais pour que cette pratique soit efficace, des dispositions doivent être prises au sommet pour contrer toute fuite de sujets. En attendant l'électricité et la dotation de nos salles d'examen en caméras détectrices de mouvements incongrus, la proposition pourrait réduire considérablement les dérapages et les futurs parchemins pourront recouvrer leur crédibilité à l'étranger.
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L'empreinte de la fraude !

Le cancer de la fraude qui ronge le système éducatif guinéen depuis quelques décennies est loin de se guérir. La recrudescence des cas de fraudes et l’ampleur que prend le phénomène de la fuite des épreuves aux examens scolaires démontrent la tendance du mal.

Tout comme les élections présidentielles, législatives et municipales, les examens nationaux croupissent sous le fardeau de fraudes massives. Les fuites de sujets d'examens et la vente des épreuves qui entachent les examens guinéens doivent être combattues et éradiquées avec énergie à un moment où le pays est en proie de la vie chère. Le ministre en charge des enseignements ainsi que les responsables gestionnaires de ces examens doivent prendre des dispositions pour contrer ce fléau insidieux.
Pour réussir à faire disparaître cette pratique qui n'honore point l'éducation guinéenne, il faut s'armer d'une dose de mesures dissuasives sans distinction aucune à l'endroit des fraudeurs et faire appel à des personnes jouissant d'une indéniable probité morale pour l'organisation des examens nationaux.

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