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5 août 2008

Les perpétuelles volte-face du Président Conté

Décidément, la Guinée périclite ! L'anarchie institutionnelle résultant d'une pulsion clanique de jusqu'au-boutistes et d'une carence d'autorité au sommet de l'État illustre cette décrépitude. L'on s'en souvient : le mélodrame du gouvernement mort-né du 4 avril 2006 de l'ancien Premier ministre, Cellou Dalein Diallo, qui a été limogé dans la foulée pour « faute lourde » et qui a échappé la poursuite pour « falsification de documents administratifs, recel, faux et usage de faux. »
Les décrets du 3 et 4 août derniers s'inscrivent dans le même ordre d'idée de falsification et de faute lourde. Le lundi soir, un contre décret limogeant Idrissa Thiam et Sam Mamady Soumah, respectivement directeur du protocole d'Etat pour « faute lourde » et directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale pour « abandon de poste » était lu dans les médias d'État. A l'origine de ce contre décret, la diffusion, la veille (dimanche 3 août) d'un décret (qui serait probablement un faux) portant nomination de Sam Mamady Soumah au poste de ministre d'État chargé des affaires présidentielles. Un poste sans attribution, qui n'existerait pas dans les nouvelles structures gouvernementales. L'issue finale de cet autre round des clans autour du Président Conté donne des inquiétudes aux populations surtout en l'état actuel où la Guinée s'enfonce chaque jour davantage dans la misère.