vous accueille !

28 juin 2008

Les défis qui attendent le nouveau gouvernement

La rafale de passations des pouvoirs terminée, les guinéens gardent les yeux rivés sur le gouvernement "millefeuille" de Souaré qui doit s’atteler, illico presto, au travail pour relever les défis qui l’attendent.

La semaine qui s'achève a nourri de folles rumeurs dans les rues de la capitale. Les plus mortels reproches indexent les circonstances confuses et suspectes qui ont présidé à la formation de ce gouvernement (formé bien avant le choix du Premier ministre) jugé pléthorique et non équilibré, avec le retour de plusieurs membres de l'équipe mort-née de l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo. Certains titres de la place on fait leurs choux gras de la falsification. L'équipe de Souaré, ironiquement baptisée "gouvernement Cellou bis" par certains observateurs, doit s'attaquer dès à présent aux nombreux problèmes de restauration de la distribution d’eau et d’électricité (le calvaire du guinéen va crescendo, au point que l’eau potable apparaît comme un luxe); de corruption et de denrées de premières nécessités qui sont sur les lèvres de tous. Dans les mois à venir, le nouveau gouvernement est appélé à poursuivre les travaux de la commission d’enquête sur les tueries de janvier-février 2007 (le bilan officiel fait état de 137 morts et près de 1 700 blessés à travers le pays) et de juin 2006 afin d'identifier et de poursuivre les auteurs des ces actes; se pencher sur les résultats des audits (des milliards de francs guinéens détournés) effectués par le gouvernement de Lansana Kouyaté qui n'a pu les mener jusqu'à terme. Il doit également assainir le fichier de la fonction publique (plus de 13 000 fonctionnaires fictifs payés par mois); poursuivre le processus d'organisation d'élections législatives libres, crédibles et transparentes d'ici à la fin de l'année 2008 et bref, promouvoir les politiques visant à atténuer les impacts de la crise économique sur les couches les plus vulnérables de la population.